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Je connais l’Homme : Abdu Razzaq et moi!

Publié le par Clitandre KOMBILA

De gauche à droite : Clitandre kombila - Françis Sala Ngoua-Beaud - Abdu Razzaq Guy KAMBOGO

De gauche à droite : Clitandre kombila - Françis Sala Ngoua-Beaud - Abdu Razzaq Guy KAMBOGO

Chaque vie fait son destin, chaque destin est le fruit des rencontres. 3 années durant, j’ai fréquenté les couloirs de la Haute Représentation diplomatique du Gabon à Rabat, située au 72 avenue Medhi Ben Barka. En ayant le privilège d’occuper le bureau ministre, j’ai vu le pouvoir et son exercice, sa solitude constitutionnelle. Mais par-dessus tout, la capacité d’un homme à apporter des progrès significatifs dans la vie de ses compatriotes.

J’ai partagé avec Abdu Razzaq Guy KAMBOGO des instants de vie mémorables, semblables à ceux d’un maître et d’un élève, bien différents de ceux d’un curé et son affidé. Nous avons partagé la tradition du vendredi : des instants d’échanges interminables sur les religions, la diplomatie et les opportunités de triomphes de notre pays. Ce qui a essentiellement fait le succès de cet homme en diplomatie et dans la carrière qu’il poursuit actuellement à la tête de l’Agence Gabonaise de Normalisation (AGANOR), est à nos jours, le principal défi qui se pose à l’évolution du métier de diplomate, et même en dehors : la compréhension de la transversalité des sujets dans un contexte international plus sensible, dense et complexe. Accéléré par les attentats du 11 septembre qui marquent le déclin d’une social-démocratie.

Testis unus testis nullus : témoin unique, témoin nul.

J’associe ma plume à d’autres. Porté par la volonté de fixer l’histoire des grandes œuvres et des grands hommes. Encore plus dans une société ou les repères anciens se font rares, il nous faut constituer des archives, qui en réalité sont les principaux miroirs d’une société intemporelle. Quel sentiment pouvait bien m’habiter quand un homme, que je ne connaissais autrefois, m’acceptait à son cabinet, sans pour autant être du même clan ou de la même chapelle ? Sans pour autant porter un patronyme dit républicain ?

Comme tant d’autres hommes d’Etats de notre pays, très souvent méconnus et que j’ai hâte de rencontrer, Abdu Razzaq Guy KAMBOGO a toujours fait de la méritocratie sous le prisme du talent, des capacités et de l’effort son choix de valeur. Faire grandir notre pays, c’est rappeler par l’exemple, aux individus, que la reconnaissance du mérite individuel est subordonnée à l’origine sociale ou toutes considérations s’y rattachant.

Nous avons longtemps fait la promotion des hommes qui n’en étaient pas dignes, enfantant ainsi des citoyens indignes de leurs fonctions et de leurs responsabilités. Jamais dans notre histoire, nous n’avons fait face à un déclin de figures sociales œuvrant pour la construction d’une nation, portées par l’ambition de grandeur et la promotion du « nous » au détriment du « je ».

Je connais Abdu Razzaq. Un bonapartiste au sens large, un marchand d'espérance. Si vous me contraignez à n'utiliser qu'un seul mot pour le décrire, sans feindre je dirai " travailleur " . Si vous m'accordez la largesse d'un complément " infatigable " est l'ajout parfait.

A la fin, les générations suivantes se souviendront de notre petitesse et de notre lâcheté.

Pensons-y !

Clitandre KOMBILA

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